L’assassinat du jeune noir George Floyd par un policier blanc -qui a mis son genou sur le cou de la victime, la faisant crier : “Je ne peux pas respirer”- a suscité une vague d’indignation à travers le monde (Je n’aime pas beaucoup les mots noir et blanc pour désigner des personnes, mais c’est employé par ceux qui considèrent eux-mêmes comme noirs).
L’écrivain et Académicien haïtien Dany Laferrière dit à ce propos:
« Le policier blanc et le jeune noir aux Etats-Unis, c’est le face à face final et fatal entre deux adversaires, nourri par l’histoire américaine dont la source est l’esclavage. Le policier qui rencontre des noirs est presque en territoire de guerre. Il est là pour réprimer, pour faire comprendre à ces jeunes noirs insolents, irrespectueux ou turbulents, qu’ils ne doivent pas toucher à la machine américaine de progrès et d’économie ».
On croyait que l’ascension au pouvoir du premier président de la république noir dans l’Histoire des Etats-Unis- Barack Obama- a mis fin à l’histoire du racisme et de l’esclavage, mais il parait que c’était seulement un « show américain ».
Quant aux conséquences de cet incident, elles seront massives.
Tout d’abord, les Etats-Unis perdront leur crédibilité comme défenseurs des droits de l’homme sur leurs territoires ainsi que dans le monde. A cet effet, le porte-parole officiel de la Chine a répondu aux critiques américaines concernant son projet de loi controversé sur la sécurité à Hong Kong en citant George Floyd : « Je ne peux pas respirer ». Ils ont déjà perdu leur crédibilité comme médiateur dans le processus de paix israélo-palestinien quand ils ont transféré leur ambassade à Jérusalem.
Les coups successifs sont durs pour les Etats-Unis ; et il parait que ce pays n’est plus le modèle à suivre et le rêve que beaucoup avaient, comme le dit l’écrivaine et journaliste Emma Brockes.